Marcus Miller, le slap à la basse

« Come together »

Come Together

Come Together est une chanson des Beatles, écrite par John Lennon, mais créditée Lennon/McCartney, comme le sont toutes les autres chansons du groupe composées par John Lennon ou Paul McCartney, en collaboration ou non.

 

Elle ouvre Abbey Road, le dernier album enregistré par les Beatles, paru le au Royaume-Uni et le 1er octobre aux États-Unis.

 

Par la suite, à l’époque des vinyles, Come Together est publiée en 45-tours, avec Something de George Harrison, le 6 octobre en Amérique (en double face A) et le 31 octobre en Grande-Bretagne (en face B).

 

Ce titre atteint la première place des hit-parades dans de nombreux pays, notamment aux États-Unis.

 

the beatles come together
the beatles come together par Marcus

À l’origine écrite sur sa guitare acoustique par John Lennon en juin 1969 lors de son bed-in à Montréal, comme chanson-thème de la campagne ratée de Timothy Leary pour devenir gouverneur de Californie, la chanson est retravaillée par son auteur et évolue au cours de la préparation de l’album.

 

Réarrangée en studio avec les autres Beatles, elle est enregistrée entre les 21 et 30 juillet 1969. Elle se caractérise par des paroles rassembleuses et teintées de non-sens, typique de Lennon, et une ligne de basse inventive de Paul McCartney.

 

Les paroles empruntent quelques lignes à une chanson de Chuck Berry, qui attaque Lennon en justice. En dédommagement, Lennon doit enregistrer deux chansons de Berry sur un de ses albums solo en 1975.

 

Timothy Leary, surnommé le « pape du LSD » et célèbre partisan des bienfaits supposés de cette substance hallucinogène, se présente en mai 1969 au poste de gouverneur de Californie contre le candidat sortant, le futur président des États-Unis Ronald Reagan.

 

Début juin, Leary et son épouse Rosemary participent au bed-in de John Lennon et Yoko Ono à Montréal.

 

On peut les entendre dans les chœurs de sa chanson Give Peace a Chance, enregistrée le dans une suite du 19e étage de l’hôtel Queen Elizabeth de la métropole québécoise, louée par Lennon et Ono pour leur deuxième happening médiatique en pyjamas pour promouvoir la paix, après celui d’Amsterdam2.

 

Lennon demande à Leary, s’il peut œuvrer de quelque manière à sa cause, et ce dernier lui propose de composer un thème autour de son slogan de campagne : « come together, join the party », « rassemblez-vous, rejoignez le parti/la fête », jeu de mots anglais sur party qui signifie « parti politique », mais aussi « fête ».

 

Lennon prend sa guitare et commence à broder autour de ce thème.

 

Il en résulte une première ébauche :

Come together, right now,
Don’t come tomorrow, don’t come alone,
Come together, right now, over me,
All that I can tell you
Is you gotta be free.

Rassemblez-vous, maintenant,
N’attendez pas demain, ne venez pas seul,
Rassemblez-vous, maintenant, autour de moi,
Tout ce que je peux vous dire,
C’est que vous devez être libres.

 

John Lennon en enregistre une démo et confie la bande à Leary qui, pensant que la chanson lui appartient désormais, la fait passer dans toutes les radios alternatives de Californie.

 

Cependant, la chanson évolue considérablement à partir du moment où Lennon la présente aux autres Beatles sept semaines plus tard, en vue de son enregistrement aux studios EMI qui démarre le 21 juillet 1969.

 

Plusieurs paroles sont directement improvisées sur place par Lennon, qui emprunte aussi les mots « here come old flat-top » à la chanson You Can’t Catch Me de Chuck Berry, ce qui ne sera pas sans conséquence.

 

Paul McCartney pense à ralentir le morceau et lui donne « un climat basse–batterie bien glauque ».

 

Il raconte : « J’ai trouvé une ligne de basse, et à partir de là, tout s’est enchaîné ».

 

John Lennon déclare : « Le truc a été créé en studio. C’est un titre très funky, un de mes préférés des Beatles, c’est funky, c’est bluesy, et je chante plutôt bien. J’aime bien la couleur de ce disque ».

 

Come Together évolue au fur et à mesure à partir du vœu exprimé par John Lennon : « Faites-moi un titre funky ! »Ce jour-là, Lennon est au chant et au tambourin, Paul McCartney est à la basse, George Harrison tient la guitare rythmique, et Ringo Starr est à la batterie, tout en roulements de toms.

 

Il explique : « Le son particulier de la batterie vient du fait que j’avais de nouvelles peaux, en veau. Il y a beaucoup de travail sur les toms dans ce disque. J’avais de nouvelles peaux, et naturellement, je les ai beaucoup utilisées. Elles étaient géniales. La magie des vrais disques, c’est qu’ils montraient combien les toms étaient bons. Je crois que cette magie a disparu, à cause de toutes les manipulations. »

 

Come Together devait à l’origine être l’hymne de campagne pour la tournée électorale de Timothy Leary, les paroles originales traitaient d’un message politique. Dans la version définitive, la majorité des paroles sont improvisées et relèvent du non-sens lennonien.

 

Aucune interprétation ne peut donc être fournie a priori pour ces paroles, sauf pour le refrain, qui traite d’un thème propre à l’époque hippie, l’amour universel.

the beatles come together
the beatles come together

 

Le biographe Steve Turner explique que ce thème est traité par John Lennon dans nombre de ses chansons précédentes, comme The Word et All You Need Is Love.

 

Voici la ligne de basse du morceau

Come together tablature
Come together tablature

 

 

Musicalement, le morceau est un blues rock binaire, dans la tonalité de , et qui varie entre les modes mineur et majeur. L’atmosphère de la chanson est essentiellement sombre et marécageuse, décrite de façon louangeuse par François Plassat comme « un rock dont la ténébreuse section rythmique témoigne encore de l’inépuisable inventivité du groupe »

 

C’est la ligne de basse de Paul McCartney, partant du ré grave pour arriver sur un ré aigu en passant en glissando par un fa, (répétant le même schéma en la, en passant par un do) qui donne largement la couleur du morceau.

 

 

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